Energie positive : guide pour débutant

Entre des ressources naturelles qui s’amenuisent et un coût de la vie qui ne cesse d’augmenter, réduire sa consommation d’énergie est devenu une nécessité. Après les maisons passives, qui maintiennent une température constante toute l’année en combinant une bonne isolation, une exposition favorable et une ventilation à double flux, la construction écologique passe à la vitesse supérieure avec les bâtiments à énergie positive qui, comme leur nom l’indique, produisent plus d’énergie qu’ils n’en consomment.

1. Un bâtiment à énergie positive pour la solidarité énergétique

Associer la construction de bâtiments à énergie positive et la rénovation des bâtiments existants. Anticipant la réglementation thermique française RT 2020 qui prévoit, après 2020, la mise en œuvre de Bâtiments à Energie Positive ou BEPOS, EIFFAGE développe son propre concept d’énergie positive appliqué à la construction neuve et à la rénovation.

La priorité est donnée à la réduction des besoins énergétiques du bâtiment par sa conception bioclimatique, la compacité et l’inertie de sa forme, le traitement de son enveloppe et de ses façades. Les besoins énergétiques résiduels sont ensuite traités avec, en fonction du potentiel du territoire, un recours exclusif aux énergies renouvelables locales.

Dans une logique d’analyse du cycle de vie du bâtiment, l’énergie grise correspondant à la consommation d’énergie et à la production de gaz à effet de serre pendant la phase de construction est prise en compte dans les choix des procédés et matériaux de construction.

Chaque bâtiment est caractérisé par un ensemble d’usages spécifiques et une forme architecturale qui influent sur sa performance énergétique et économique. Il existe deux approches BEPOS sur des bâtiments en tous points différents, sauf qu’ils sont à la fois anciens et remarquables.

  • L’approche high-tech est appliquée à la maison du bâtiment, un très haut bâtiment des années 1960, nécessitant un traitement extérieur technologique particulièrement important et par conséquent une nouvelle programmation sophistiquée.
  • L’approche low-tech est appliquée au bâtiment dit des Restos du Cœur, une construction compacte représentative de l‘architecture industrielle du début du XXe siècle, nécessitant une technologie plus modeste et adaptée au maintien de son objectif social.

2. Les caractéristiques d’un BEPOS

Pour atteindre cet objectif de bilan énergétique positif, une maison doit d’abord utiliser les grands principes des maisons dites passives :

  • Conception architecturale intelligente,
  • Faible empreinte carbone,
  • Matériaux de construction durables, voire biodégradables,
  • Limitation maximale des déperditions thermiques,
  • Protection solaire,
  • Récupération et optimisation des eaux de pluie…

Cette résidence devra également être équipée de moyens de production d’énergie renouvelable :

  • Panneaux photovoltaïques,
  • Éolienne,
  • Plancher rayonnant ou encore pompe à chaleur.

3. Une source d’énergie

Si les technologies dans ce domaine sont encore souvent au stade expérimental, posséder un intérieur intelligent sera bientôt accessible au grand public. D’ici quelques années, les murs, les meubles ou le chauffe-eau pourront générer de l’énergie et alimenter l’éclairage ou même l’électroménager. Des chercheurs britanniques de l’Imperial College de Londres ont notamment mis au point un papier peint à base de microalgues capable de produire de petites quantités d’électricité grâce à la lumière. Des scientifiques coréens ont mis au point un prototype de peinture thermoélectrique, qui convertit la chaleur en énergie.

Le mobilier solaire a également le vent en poupe : à Brooklyn, le studio de design UM de François Chambard a dévoilé en avril dernier une ligne de meubles au style très pop baptisée Patch, composée d’armoires, de commodes ou encore de bancs fonctionnant comme des mini-centrales électriques. Enfin, la société française SAUTER vient de commercialiser un chauffe-eau thermodynamique appelé Pagosa, qui chauffe l’eau par un procédé aérothermique, c’est-à-dire grâce aux calories naturellement présentes dans l’air ambiant. Résultat : 70 % d’économie d’électricité sur un appareil qui est habituellement la première source de consommation d’énergie des ménages.

4. Les avantages et inconvénients d’un bâtiment à énergie positive

Les BEPOS offrent un confort de vie en maintenant une température constante tout au long de l’année dans l’habitation, un point d’autant plus important que le changement climatique risque de provoquer des saisons plus extrêmes, avec des hivers plus froids et des étés plus chauds.

Côté financier, la construction d’une maison à énergie positive est environ 10 à 20% plus chère qu’une maison traditionnelle, mais vous pouvez bénéficier d’aides publiques comme l’éco-prêt à taux zéro et le crédit d’impôt. À la transition énergétique, sans compter les économies d’électricité à long terme. Et ce type de bâtiment bioclimatique génère un impact environnemental très faible.

Inconvénient : certaines technologies productrices d’énergie ne sont pas encore disponibles commercialement, même si la forte demande des particuliers et des pouvoirs publics devrait permettre une mise sur le marché relativement rapide.

5. Mutualiser et équilibrer les consommations et les productions d’énergie à l’échelle d’un îlot

Chaque bâtiment, selon sa nature, ses dimensions et son orientation, a un profil et un potentiel différents en termes de performance énergétique. Si les nouvelles constructions permettent de produire plus d’énergie qu’elles n’en consomment, la plupart des bâtiments existants ont un potentiel de rénovation énergétique limité et seront toujours des consommateurs nets. Par ailleurs, certaines constructions neuves moins bien situées ou soumises à des contraintes architecturales ou d’usage importantes n’atteindront pas les conditions nécessaires à la performance BEPOS (Bâtiment à Energie Positive).

L’approche individuelle est à écarter car jugée contre-productive, au profit d’une approche systémique de l’Énergie Solidaire pour deux raisons :

  • Le coût de la rénovation de chaque construction existante est optimisé grâce au bâtiment voisin à énergie positive.
  • La consommation et la production d’énergie s’équilibrent à l’échelle de l’îlot et du quartier.

Les vidéos sur l’énergie positive

Bon à savoir

Les sources de rédaction de cet article

Questions & Réponses

Quel avantage présente d’une maison à énergie positive ?

Réduire les coûts énergétiques. En vous produisant, vous devenez producteur de votre propre énergie. Réduire l’impact environnemental : une étape importante pour une transition énergétique réussie.

Quel inconvénient présente une maison à énergie positive ?

Seuls quelques constructeurs peuvent construire ce type de maison de A à Z. Cette localisation est également un inconvénient pour les projets de construction de logements à énergie plus. Qu’il soit construit en milieu urbain ou rural, il doit s’intégrer au paysage.

Qu’est-ce que la maison à énergie positive ?

Une maison à énergie positive est une maison qui produit plus d’énergie qu’elle n’en consomme. Ce mode de vie, également appelé BEPOS, ne doit pas être confondu avec une maison passive qui normalement ne génère pas d’énergie.

Quel est le principe du BEPOS ?

Le but est d’atteindre un bilan énergétique positif. En d’autres termes, les nouveaux bâtiments doivent générer plus d’énergie qu’ils n’en consomment. Parlons ensuite du bâtiment à énergie positive (BEPOS).